Aller au contenu principal

La renaissance d’Encuentro de las Americas

Datum

Au début du mois de janvier, YiYi Datar et Ellen Ostero, toutes deux d’Edmonton, en Alberta, se sont rendues à Porto Alegre pour prendre part à la Réunion des Amériques. Lewis Cardinal, président du Dialogue des Autochtones à l’échelle mondiale, y a aussi fait une présentation par Zoom.

Le Canada a participé à de telles rencontres pendant bien des années, y compris en 2014. Depuis, nous avons prévu une rencontre sur Zoom pour le 7 mars en vue de planifier notre avenir ensemble et de travailler à le concrétiser.

Nous exprimons notre reconnaissance à l’équipe de planification
d’Encuentro, qui a rédigé le rapport qui suit.

Au cours des décennies passées, l’Encuentro de las Americas (Réunion des Amériques) s’est tenue régulièrement, et des gens actifs au sein du Réarmement moral et d’I&C en Amérique y ont convergé. Cette rencontre n’avait cependant pas eu lieu depuis 2014. Au début de janvier dernier, des représentants de 14 pays de l’Amérique du Sud, de l’Amérique centrale et de l’Amérique du Nord se sont réunis à Porto Alegre, dans le sud du Brésil. Des gens de nombreux pays se sont aussi joints à eux, en ligne.

Cet Encuentro bien organisé était le fruit de 18 mois d’efforts en vue d’affermir les fondements du travail sur tout le continent, surtout en Amérique latine. Des séances mensuelles d’écoute et d’échanges en ligne s’étant auparavant tenues sur quatre ans, de 40 à 60 locuteurs portugais et espagnols de l’Amérique latine s’y sont rencontrés. Le manuel du Programme de formation en matière de confiance a été traduit en portugais et en espagnol, de même que plusieurs livres du Réarmement moral et d’I&C. De plus, l’Amérique latine compte maintenant des animatrices portugaises et espagnoles bien formées du programme Créatrices de paix.

Durant le temps passé ensemble, nous avons pris connaissance d’initiatives lancées partout dans les Amériques. L’éducatrice Pilar Griffin, du Costa Rica et de Seattle, a dit qu’elle aidait des jeunes à trouver un sens et une direction à leur vie au moyen de séances d’écoute et d’échanges pour ados. Le directeur général d’I&C aux États-Unis, Allan-Charles Chipman, nous a parlé de s’attaquer aux divisions et aux conflits raciaux aux États-Unis. Le vice-président d’I&C au Brésil, Jeferson Barros, nous a raconté de quelle manière on a accueilli, au centre de congrès de Sitio San Luis, les 50 000 victimes de l’éboulis de Petropolis. Rodrigo Martinez a décrit la croissance d’un réseau de gens occupés à réveiller la conscience des politiciens mexicains.

Certains ont aussi participé à Encuentro en ligne. Lewis Cardinal, un Autochtone canadien et l’initiateur du Dialogue des Autochtones à l’échelle mondiale, a présenté son travail consistant à favoriser la réconciliation entre Premières nations ainsi qu’entre les Premières nations et la population canadienne. Carmen Lucia Bohorquez, de Colombie, qui a traduit le manuel du Programme de formation en matière de confiance en espagnol, a retracé le travail fait sur plusieurs années en vue de rapprocher d’anciens combattants de la FARC d’anciens militaires ayant été enlevés par la FARC, ainsi que de femmes victimes de sévices. Elle a évoqué des conversations menant à la guérison et au rétablissement de la confiance. Du Costa Rica, Eliezer Cifuentes s’est dit sincèrement reconnaissant du rôle qu’ont joué le Réarmement moral et I&C dans sa recherche de vérité, de guérison et de justice relativement aux affaires intérieures de son pays.

Nous avons reconnu nos manquements et souligné nos réussites, et nous nous sommes excusés de tout cœur auprès de ceux que nous avons lésés. De nouvelles opportunités se sont présentées en conséquence, favorisant la coopération tant sur le plan national qu’international.

Lors de cet Encuentro, nous avons envisagé ce qui nous attend au cours de la nouvelle année. Les Latino-Américains ont dit souhaiter lancer un programme Bâtir la confiance dans leur région, bien qu’ils n’aient pas encore de soutien adéquat sur le plan local. Afin de répondre à ce besoin, les dirigeants de ce programme Talia Smith, Barry Hart et Ram Bhagat ont tenu, sur neuf heures, divers ateliers traitant de l’établissement de la confiance, en parlant tant des qualités morales et spirituelles requises que des besoins pratiques pour mettre en place un tel programme. On veut aussi développer le programme Créatrices de paix en Colombie, et trois de ses leaders – Lucia Bohorquez, Cristina Munoz et Luz Stela Camacho – en ont décrit l’incidence dans ce pays déchiré par la guerre.

La musique et la danse ont fait partie intégrante de cette conférence. Ram Bhagat travaille auprès de la jeunesse défavorisée aux États-Unis et est un batteur accompli. Pendant 90 minutes, il a mené les congressistes dans une séance de percussion dont les battements ont rempli la salle. Lors d’une autre soirée, des participants ont démontré leurs talents en matière de danse et de musique. Le dernier soir, une troupe de jeunes Brésiliens a offert un spectacle éblouissant de danse brésilienne, de la samba aux danses des Africains enlevés pour servir d’esclaves au Brésil.