Marie Émilie Lacroix, une Innue qui habite maintenant la campagne de la rive sud de Québec, et son mari, René, qui a joué le rôle d’un colon européen, ont reproduit les réalités des peuples autochtones du Canada avant la venue des colons. Les Autochtones étaient fiers; ils possédaient des terres, une culture, une religion, des lois et leurs propres langues. L’Exercice des couvertures a aidé les participants à bien comprendre de quelle manière tous ces acquis leur ont graduellement été enlevés, au moyen de la Loi sur les Indiens, des pensionnats autochtones, ainsi que des traités et des ententes signées. Selon Marie Émilie, les non-Autochtones ne devraient pas se sentir coupables en raison des actes des colons, mais plutôt se voir comme des alliés des Autochtones.
À la suite de cet exercice, je suis dorénavant persuadée que je peux changer et devenir une personne qui soulage au lieu de diviser, qui se soucie de l’autre au lieu de prendre avantage de lui et qui travaille à stopper la haine et l’indifférence. Comme la rétroaction est en général profitable, j’ajoute cidessous les commentaires de quelques participants.
« Durant la pandémie, j’ai trouvé utile de me rappeler qu’au fil des années, les Autochtones ont contracté des maladies (parfois par hasard; d’autres fois, elles leur ont été transmises par des colons), et que malgré le passage du temps, les hôpitaux ont toujours été inadéquats. »
« J’aimerais refaire l’Exercice des couvertures. Marie Émilie a su y harmoniser information historique importante et expérience de vie, et nous faire voir tout ce qui doit encore être accompli au Canada. »
« Le fait que Marie Émilie et son mari se sont partagé le récit a fourni une bonne illustration du partenariat qui peut se développer entre des gens aux cultures et au vécu différents. »
L’Exercice des couvertures est populaire et significatif. J’encourage tous ceux qui n’y ont pas encore participé à le faire.
Joy Newman
Calgary, Alberta